L'un des grands enjeux de la campagne européenne
que nous avons organisée fin 2012 pour et avec
Cacique Raoni Metuktire a été de contribuer à
Cacique Raoni Metuktire a été de contribuer à
exposer à plus large échelle qu'à l'accoutumée
l'ampleur de la catastrophe en cours au Brésil et dans
les autres pays d'Amazonie.
Nous parlons ici d
'un écocide sans précédent,
de la destruction d'un écosystème utile à tous, un
"poumon de la Terre".
Nous parlons ici de l'ethnocide et donc du génocide
continuels des populations indigènes d'Amazonie,
en première ligne pour sauver la forêt qui s'épanouit
sur leurs terres ancestrales, au nom d'un "progrès"
prétendument inexorable.
Celui-ci prend la forme de projets industriels ou
énergétiques que leurs puissants promoteurs, sous
la bannière de "l'économie verte" ou du
"développement durable", ont l'indécence de qualifier
de "propres".
Nous y collectons des informations indispensables à
notre lutte et au soutien de celle des peuples
indigènes.
Nous y recueillons des témoignages, des documents
vidéos, photos, audios et nous y réalisons des
reportages à destination du site www.raoni.com, que
nous administrons et qui est désormais, après plus
de trois années d'existence,
une référence internationale sur les thématiques
précédemment évoquées. Ce que nous collectons est
aussi diffusé par l'intermédiaire de cette newsletter,
forte de près de 250 000 abonnés, et de notre page
Facebook, déclinée en quatre langues (français
, anglais, espagnol et portugais).
L'heure est grave. Suite aux événements tragiques de la fin mai (un Indien Terena a été assassiné par la police au Brésil alors qu'il tentait avec ses frères de récupérer ses terres) et au durcissement net de l'attitude du gouvernement face aux occupants du chantier de Belo Monte (les représentants indigènes, majoritairement issus du peuple Munduruku, formant le mouvement Ocupação Belo Monte), le peuple Kayapo a organisé le plus grand rassemblement de son histoire depuis la mémorable assemblée d'Altamira, en février 1989. Celle-ci avait mené à l'abandon de la première mouture du projet de barrage de Belo Monte, alors nommé Kararao. Cette fois, ONG et journalistes n'ont pas été admis à ce rendez-vous extraordinaire qui s'est déroulé sur 3 jours, les 3, 4 et 5 juin 2013.
A l'issue des débats a été rédigé un texte que nous pouvons qualifier d'historique car il souligne sans ambiguité l'unité tant attendue de tous les leaders Kayapo, en ordre de bataille derrière le Cacique Raoni Metuktire. Des actions pacifiques rappelant celles de la désobéisance civile prêchée par Ghandi - avec le succès que l'on sait - ont déjà commencé au moment où nous écrivons cette introduction. Quel qu'il soit, le destin est désormais en marche.
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